La psychologie de la religion entre psychologie sociale et clinique.
Résumé: Les questions épistémologiques et méthodologiques sont constamment au centre de l’attention de la psychologie de la religion, depuis le début de l’histoire de la discipline. Tout ce qui est humain est psychique, mais rien de ce qui est humain n’est exclusivement psychique. La psychologie, ne peut pas, de même qu’aucune des autres sciences humaines, prétendre définir dans une formule exhaustive, valide toujours et partout, un phénomène aussi complexe que la religion, aussi polymorphe dans ses manifestations, et aussi polyfonctionnel pour l’individu et pour la société. La psychologie de la religion est l’étude de ce qu’il y a de psychique dans la religion. Elle cherche à rendre compte des procès psychiques sous-entendus dans le “dire Dieu” de la part de l’individu et des groupes sociaux. Centrée sur le sujet et son fonctionnement psychique, la psychologie n’étudie justement pas la religion mais le croyant et son attitude envers la religion (que ce soit l’adhésion de foi ou le refus de l’athée), s’intéressant à l’importance personnelle et sociale de la religion. La psychologie, science empirique, prend comme objet un phénomène concret, observable : cet homme-ci qui, dans ce contexte culturel, se mesure à cette religion-là. Comment il le fait, à travers quels processus et interactions avec l’ensemble de sa personnalité, avec quels conflits et avec quels résultats: c’est là l’objet de la psychologie de la religion. À partir de ces considérations on tâche de montrer comment la perspective psychosociale et celle clinique offrent des parcours de recherche pour déconstruire des concepts, élaborer des méthodes, proposer des techniques de recherche.
Relazione di Mario Aletti, La psychologie de la religion entre psychologie sociale et clinique. Quelques thèmes théoriques et méthodologiques a 10e Journées d’études en psychologie sociale “Phénomènes religieux, croyances et identités”. Brest 8-9 dicembre 2011.
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